GRAINE DE FAVELA
DES ECHAPPATOIRES A LA VIOLENCE DES FAVELAS
La danse
Tuany Nascimento, est une jeune danseuse de 20 ans originaire des favelas de Rio.
Talentueuse et déterminée, elle représente le Brésil dans beaucoup de compétitions de danse dans le monde.
En 2012, elle décide, à partir d'un lot de tutus, de donner des cours à des jeunes filles des favelas de Rio. Son projet n'est pas tout à fait terminé et elle ne bénéficie pas d'assez d'argent pour pouvoir construire une école de danse.
De ce fait les cours se font dans la salle de multi-sports de son quartier, au sein de la favela.
Aujourd'hui, elle enseigne la danse à 50 fillettes, âgées de 4 à 15 ans, elles aussi, issues de la Favela.
Sebastian Gil Miranda a réalisé un reportage photo sur ce projet :
Le foot :
La passion de beaucoup de jeunes dans les favelas : le football. Les plus grands joueurs de la planète sortent de la. Le football est l'espoir d'une vie meilleure pour la majorité des jeunes défavorisés. De plus, ce jeu est profondément ancré dans la culture et société brésiliènne ; c'est en fait une sorte de "religion".
Tous les ans, la confédération brésilienne de foot organise un championnat des favelas. On y trouve 64 équipes pour une mini coupe du monde. Cette occasion est pour les jeunes un moyen de se faire remarquer, et pourquoi pas devenir footballeur. Une chance qui les fait oublier, le temps d'un match, la violence dans laquelle ils vivent.
Malgré cela, beaucoup de jeunes basculent dans les trafics. Les entraineurs font donc souvent office d'éducateurs pour les jeunes. La réussite de certains enfants permet de conserver l'espoir.
José Luis est né et a grandi dans la favela. Il a pour projet de créer une école de foot : Escola bola (« l'école ballon, »)
Romario un joueur des favelas
Issue des favelas de Rio, le célèbre joueur de foot brésilien Romario, fait remporter au Brésil la coupe du monde en 1994. C'est en effet, un attaquant hors-pair, doté d'un jeu et d'un caractère bien à lui. Il est devenu, pour beaucoup de jeunes brésiliens défavorisés, le symbole de l'ascension sociale. Suite à son assencion fulgurante dans le football, il devint l'un des plus grands joueurs Brésilien. De plus il est aussi un symbole de réussite et de diversité puisqu'il occupe maintenat un poste de député au Congrés.
Aujourd'hui au micro des députés, Romario profite de sa notoriété pour essayer de faire voter des lois pour des jeunes et les personnes en difficultés. Il s'inspire de son quotidien avec sa fille atteinte de trisomie21.
A son poste depuis 4 ans, Romario va faire voter une loi portant sur les parents dans la même situation que lui. Dans quelques mois, il sera candidat aux élections sénatoriales de son pays. Ce membre du partit socialiste pas tout à fait comme les autres raconte vouloir "devenir la loi de ceux qui n'en ont pas dans la société brésilienne".
Ce joueur à la carrière si glorieuse, contrastante avec celles des favelados, ne fait cependant pas de lui un personnnage irréprochable: alcool, violence et liaisons extras-conjugales rythment son quotidien. Il se revendique même d'être le "bad boy do Brasil".
La musique :
Anne-constance est une française expatriée à Rio. Cette femme musicienne, donne des leçons de violon aux enfants de l'école Uerê, un immense complexe de la favela.
Ce projet vise a redonné confiance aux enfants grâce à l'instrument. Elle estime que à peu près 90 % des enfants se voient débloqués par leur condition et leur milieu de vie précaires.
Aujourd'hui l'école accueille plus de 430 enfants.
Une musique caractéristique des favelas le funk carioca est apparue dans les années 80, inspirée du funk américain c'est un mélange de rap et d'électro, les morceaux se renouvellent en permanence hors des circuits commerciaux traditionnels. Certains font l'éloge des gangs, d'autres ont des connotations sexuelles, d'autres se font l'écho des revendications sociales ou religieuses. Au vue de ces paroles qui peuvent s'avérer polémiques, ce genre musical est de plus en plus réglementé.
Pour en savoir plus : funk.blog.br
